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Hausses d'impôts critiquées, déficit : la France "risque de devenir la Grèce de 2010", met en garde le gouvernement
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/10/2024 à 10:49

Maud Bregeon à Paris le 1er octobre 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Maud Bregeon à Paris le 1er octobre 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"Les efforts ciblés et exceptionnels, (...) c'est une forme de justice sociale, au regard de la situation dans laquelle on est", a justifié Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, sur CNews ce vendredi 4 octobre.

Pour lutter contre le déficit public, qui risque d'atteindre 6% du PIB cette année, des hausses d'impôts sur les entreprises et les plus fortunés ont été annoncées. Et cela ne fait pas l'unanimité. Jeudi 3 octobre, l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a notamment jugé "inacceptable" le projet de budget esquissé par le nouveau Premier ministre Michel Barnier.

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, lui a répondu sur CNews ce vendredi. "Ce qui serait inacceptable, ce serait d'augmenter les impôts des classes populaires, des classes moyennes, que Gérald Darmanin connaît bien dans son département du Nord, à Tourcoing", a-t-elle expliqué.

La veille, sur France 2, Michel Barnier a précisé que les hausses d'impôts pour les plus fortunés concerneraient les ménages sans enfant déclarant un revenu fiscal supérieur ou égal à 500.000 euros . "Les efforts ciblés et exceptionnels, (...) c'est une forme de justice sociale, au regard de la situation dans laquelle on est", a poursuivi Maud Bregeon.

La porte-parole du gouvernement a ensuite tenu à mettre en garde : "6,1% de déficit cette année ce n'est pas acceptable, et le risque pour la France aujourd'hui, c'est de devenir la Grèce de 2010."

"On retourne dans l'ère socialiste de François Hollande"

Gérald Darmanin, qui a également été ministre des Comptes publics entre 2017 et 2020, a ainsi menacé sur France Info de ne pas "voter une augmentation d'impôts", même si elle ne concerne que les très riches et les grandes entreprises. Il a critiqué "les allègements de charges" pour les entreprises qui seraient revus par le gouvernement Barnier. "C'est très important pour nous parce que ça devient contraire à ce que nous avons fait depuis très longtemps", a-t-il développé, jugeant que ça revenait à "une augmentation du coût du travail". "Ca veut dire que le chômage va réaugmenter, moi je suis contre ça", a-t-il tranché.

L'augmentation annoncée de l'impôt sur les sociétés, qui avait été ramené de 33% à 25% sous Emmanuel Macron ? "On retourne dans l'ère socialiste de François Hollande" et, a-t-il ajouté, "ça ne peut pas être temporaire" dans la "trajectoire budgétaire évoquée par le Premier ministre" de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2027, puis 3% en 2029. Quant à la contribution "exceptionnelle" pour les ménages les plus fortunés, Gérald Darmanin y a vu un moyen de "remettre une forme d'ISF". "On peut toujours en discuter, mais même là je suis pas très d'accord puisque l'argent des plus riches il est dans l'économie, il ne doit pas passer dans les caisses publiques", a-t-il argumenté.

"Je voterai très probablement contre une hausse de l'impôt sur les sociétés", a abondé l'ancien ministre de l'Industrie Roland Lescure sur Sud Radio. "On a besoin de compétitivité, derrière c'est des millions d'emplois", a-t-il argumenté.

17 commentaires

  • 04 octobre 12:51

    Et pourtant, homard et bouteilles à plus de 2700eur étaient au menu lors du diner avec la monarchie anglaise à Versailles en septembre 2023. et c'est sans compter les 160 invités de prestiges...


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